21. septembre 2022 | Communiqués de presse
agroPrix 2022 : Qui va remporter l'agroPrix 2022?
Le 3 novembre 2022, emmental assurance décernera l'agroPrix pour la 30ème fois au Kursaal de Berne. Une fois encore, de nombreux dossiers ont été déposés pour le prix d'une valeur de 20’000 francs suisses. Le jury a sélectionné quatre projets innovants.
Utiliser d’anciens bâtiments agricoles pour un Bed & Breakfast, créer de la valeur ajoutée grâce à un meilleur conditionnement des céréales, générer de nouvelles sources de revenus grâce à l’agroforesterie, ou encore innover le marché en proposant des « boules de laine ». Tous ces projets ont été sélectionnés, car ils sont innovants et prometteurs. C’est d’ailleurs l’objectif premier de l’agroPrix, qui récompense les innovations dans l’agriculture suisse. Ces quatre projets sélectionnés seront brièvement présentés.
Maisonnettes de charme
Sur leur domaine de l'Emmental (BE), Rahel et Andreas Bracher offrent un bed & breafkast plein de cachet dans un vieux four à pain et un ancien abri à bœufs. À Oberburg, les Bracher sont passés de l'économie laitière à l'élevage de bœuf de pâturage labellisé... et à l'accueil de touristes séduits par leurs deux maisonnettes d'hôtes alliant tranquillité, confort et style, et ravis de profiter d'un copieux petit déjeuner paysan. «Nous avons fait une première bonne expérience avec le bed&breakfast dès 2010, mais avons dû renoncer à exploiter la chambre aménagée à cet effet à l'étage de notre ferme, raconte Rahel. Heureusement, on a pu racheter un petit rural à notre voisin qui pensait le démolir. » Andreas et elle ne ménagent alors pas leurs efforts; après une rénovation soignée, recyclant d'antiques pierres de molasse et des planches hors d'âge, la petite maison est meublée et décorée avec goût, et le Ofehüsli accueille ses premiers hôtes en 2016. Face au succès, la famille Bracher complètera en 2021 son offre en aménageant, avec le même cachet, un petit mazot récupéré sur un pré des environs, le Weideschürli, entièrement démonté et remonté chez eux. Soutenu par un référencement sur BnB Suisse et La Route du Cœur, leur offre cosy et intimiste attire une clientèle que l'agritourisme traditionnel n'aurait peut-être pas emballée - et qui découvre par ce biais un peu de la vie quotidienne sur une exploitation de l'Emmental.
Hautes-tiges et petits fruits dans les champs
Sur le domaine Birbaum, à Wallenbuch (FR), un projet agroforestier prend le pari de concilier le bénéfice pour la terre avec la rentabilité à court et long terme. Une certification Demeter, un accent sur la vente directe et l'agriculture solidaire concrétisé par l'association Tapatate!: à Wallenbuch (FR), le domaine de Valentin Birbaum et son père René joue les cartes de la durabilité et de l'écologie. «Nous souhaitions aller encore plus loin sur cette voie, relate Valentin Birbaum. L'agroforesterie, une pratique autrefois courante et dont on redécouvre les bénéfices pour le climat, les sols et la biodiversité, s'est imposée.» Avec l'aide de son frère Alexei, de la sélectionneuse en céréales Evelyne Vonwyl et du biologiste Armin Komposch, le fils de René a planté plusieurs rangées de hautes-tiges – 110 arbres dans une 1re phase – en plein champ; chacun offrira ses fruits d'ici 10 ans – pour un siècle. Mais dès la 2e année, 150 arbustes à baie et fruitiers basses-tiges plantés entre eux fourniront un revenu par le biais des fruits et légumes vendus en paniers contractuels. «Ils seront retirés dès que les grands arbres entreront en production et que la compétition entre eux sera trop forte», indique Valentin. En communiquant sur leur vision grâce à leur contact privilégié avec les consommateurs, les agriculteurs entendent bien sensibiliser à l'agroforesterie, «l'une des pistes les plus prometteuses de l'agriculture de demain».
Flocons et farines de céréales anciennes
À Madiswil, en Haute-Argovie (BE), une poignée de passionnés conjuguent meunerie ancienne et procédés modernes pour valoriser des blés et épeautres peu communs. Depuis 2008, Peter Zulliger propose farines et pâtes alimentaires produites à partir de ses 2,5 hectares de céréales anciennes grâce à son moulin à pierre. Le rachat de l'antique entrepôt de stockage Landi, à côté de la gare de Madiswil (BE), va lui offrir l'opportunité d'élargir sa vision durable à l'échelle de la région. Avec l'aide de quelques amis et collègues, il fonde la SA Regiomarktplatz Madiswil, avec l'ambition de valoriser localement le travail d'autres agriculteurs acquis aux blé rouge, petit épeautre, seigle, etc. Grâce à l'expertise bénévole d'un meunier retraité, une machine à floconner basée sur la technique de la dextrination est mise au point et installée dans les nouveaux locaux, ainsi qu'un nettoyeur-séparateur presque centenaire, patiemment remis à neuf. La petite société fabrique désormais à façon des farines diverses et des produits dérivés de ces dernières (poudres de préparation pour des boissons ou des glaces véganes à l'avoine, pellets pour litière, etc.) qui rencontrent un franc succès sur les marchés environnants et dans la boutique aménagée à côté de la meunerie. «Et les agriculteurs viennent de loin pour nous confier de petits volumes de céréales anciennes à transformer – ce que les grandes meuneries ne peuvent se permettre», souligne Peter.
Un débouché durable pour la laine de la région
Propriétaires d'un troupeau d'ovins à côté de Meiringen (BE), Ruth et Heinz Brog produisent des boules de laine et en font des articles de literie et de puériculture. Rugueuse, mais chaude: que faire de la laine des moutons élevés pour leur viande? «Lorsque la Confédération a cessé de la racheter aux producteurs, en 2009, nous nous sommes demandé comment éviter de jeter cette matière première unique», explique Ruth Brog, qui exploite, avec son mari Heinz, un troupeau de 300 bêtes dans le vallon du Haslital. L'achat de deux machines de transformation de la laine vierge d'occasion leur a apporté la solution. Le couple de Bernois a commencé à produire des boules de laine d'excellente qualité, trouvant bientôt un débouché idéal pour ce matériau dans la fabrication de literie et d'articles de puériculture – oreillers, surmatelas, couettes, coussins d'allaitement, etc. «On a modernisé notre équipement et bientôt pu racheter à d'autres éleveurs leur laine à un prix satisfaisant pour la transformer en boules», raconte Heinz. Aujourd'hui, leur petite entreprise Wollreich Haslital compte 10 employés à temps partiel, achète bon an mal an 15 tonnes de laine à des éleveurs de plus en plus nombreux et distribue ses articles dans toute la Suisse. «Avec la hausse du prix de l'énergie et un contexte éthique peu favorable au duvet de canard, qui implique la mort de l'animal, la revalorisation de la laine suisse fait de plus en plus de sens», conclut Ruth.
Cérémonie de remise des prix au Kursaal de Berne
Les médias sont cordialement invités à la cérémonie de remise des prix qui se tiendra le 3 novembre 2022 au Kursaal de Berne. L'événement débutera à 15h00 et sera animé par Janine Geigele. Le conseiller fédéral Guy Parmelin adressera un message de bienvenue aux visiteurs et aux participants de l’agroPrix. Gustav assurera l’animation musicale.
Les prix suivants seront décernés :
- agroPrix emmental versicherung : 20 000 francs suisses
- Prix des lecteurs des partenaires médias « Schweizer Bauer » et « Terre & Nature » : 3 000 francs suisses
- Prix spécial du public : 2 000 francs suisses
- Prix spécial de l'Association suisse des machines agricoles : 5 000 francs suisses
Contact:
Patrick Bläuer
Responsable d'agroPrix
emmental versicherung
Emmentalstrasse 23
3510 Konolfingen
Téléphone +41 31 790 31 62
patrick.blaeuer@
emmental-versicherung.ch